Le début d'une carrière morbide

Je regardais une dernière fois la bourse posée sur ma table, j’avais du mal à me dire qu’elle ne représentait que la moitié de la récompense promise si je réussissais mon contrat. L’homme qui me l’avait donné devait savoir que je ne pouvais pas refuser une telle somme, vu que rien ne m’empêchait de partir avec la bourse sans laisser de trace. Mais j’avais un minimum d’honneur, et l’argent qu’il me promettait était bien trop intéressant. J’avais accepté le contrat et je comptais bien l’effectuer. Je disposais d’une simple photographie de ma cible, un Amarien natif de Jawhar qui tenait un petit commerce d’objet en tout genre. Je l’avais déjà vu quelques semaines auparavant, je savais où le trouver. J’enfilais alors mes vêtements d’assassins et accrochais mon arc en bandoulière et mon carquois dans le dos. Il ne me manquait plus qu’une cape par-dessus pour le cacher des regards indiscrets.

Je me dirigeai ensuite vers le quartier portuaire. Je savais que ma cible travaillait là-bas, et mon employeur tenait absolument à ce que la cible soit exécutée en public. Ce n’était pas mon genre de prendre des risques inutiles, mais lorsqu’il commença à parler de supplément, je ne résistai pas longtemps. Cela m’insupportait de transgresser tout ce que j’avais appris pour de l’argent, mais j’en avais vraiment besoin, et je ne pouvais supporter l’idée de devoir à nouveau voler ma nourriture pour survivre.

J’arrivai assez rapidement dans une petite ruelle déserte qui donnait sur une zone commerçante. J’escaladai alors le plus discrètement possible un petit bâtiment à côté de moi. Sur le toit, je possédais une large vision des alentours, je repérai alors quelques gardes postés un peu partout autour de la zone. Comme je m’y attendais, commettre un assassinat ici n’allait pas être facile. Je devais être discret et attendre le bon moment. Je me déplaçais de toit en toit, car même si je disposais d’une bonne vue sur le marché, je n’arrivais à ma trouver ma cible. Je devais faire également très attention que personne ne me remarque.

Alors que je pensais qu’il ne me restait plus qu’à trouver ma cible pour terminer ce contrat en vitesse, je fus très vite rattrapé par la réalité lorsque je la trouvai. Le commerçant, qui se trouvait devant un stand d’objet en tout genre, était une cible parfaite dans ma position. Le vrai problème était qu’à quelques mètres seulement du stand, se trouvaient deux gardes qui discutaient tranquillement. Même s’ils ne pouvaient rien faire pour empêcher la mort du commerçant, ils étaient beaucoup trop proches de ma position pour que je puisse tenter quoi que ce soit.

Passage improvisé !

Différents choix s'offrent à toi :

Tenter d'assassiner ta cible malgré la présence des deux gardes. La difficulté de cette action sera de 10 (il te faudra faire 10 ou plus pour réussir).
Tenter de faire diversion pour déplacer les gardes. La difficulté de cette action sera de 5.
Patienter, à tes risques et périls.

N'oublie pas comme à chaque lancer de dé d'utiliser la zone Lancers de dés (en utilisant le talent ou/et la compétence de ta fiche qui te semble le plus cohérent) et de faire le RP adéquat en fonction du résultat.
Bon courage !

Je savais que tirer à l’arc à cette distance était beaucoup trop risqué, malgré cela, je devais absolument réussi mon contrat. Cet homme allait mourir, il n’y avait pas d’autres alternatives. Il valait mieux pour moi de me faire repérer plutôt que d’échouer. Je m’étais engagé auprès de quelqu’un de beaucoup trop influent pour reculer. Je n’avais pas beaucoup d’alternatives, les gardes ne semblaient pas avoir l’intention de bouger avant un bout de temps. J’étais très patient et il m’arrivait d’attendre des heures sans faire le moindre mouvement pour assassiner une cible discrètement, mais je me trouvais sur le toit d’un bâtiment, je ne pouvais pas rester ici trop longtemps. Je pris donc la décision d’agir, j’étais venu avec mon arc, mais je savais bien me servir de ma dague également.

Je descendis alors du toit sur lequel je me trouvais pour me faufiler dans la foule qui parcourait le marché. Certaines personnes pensent qu’une foule comme celle-ci comportait par définition trop de témoin, mais une foule était bien pratique pour se camoufler. Je m’approchai donc de ma cible sans faire de bruit, marchant à travers les passants. Lorsque je fus assez proche, je jetai un bref coup d’oeil aux gardes pour vérifier qu’ils ne m’avaient pas repéré. Ils ne semblaient pas imaginer qu’un assassin était présent. Je sortis alors ma dague pour égorger le commerçant. Mais alors que j’allais en finir, j’entendis une personne crier.

- Et vous ! Arrêtez !

Je n’eus pas besoin de me retourner pour comprendre qu’il s’agissait d’un des gardes qui avait vu ma dague. Je me précipitai alors immédiatement vers la ruelle la plus proche pour m’enfuir. La situation semblait désespérée, mais j’avais confiance en mes capacités de déplacement pour me tirer de celle-ci. Je courais donc le plus vite possible, mais la ruelle était très encombrée entre les vendeurs, les passants et les objets qui trainaient. Ma vitesse était donc fortement diminuée par tout cela et elle ne fut pas suffisante pour distancer convenablement les deux gardes à ma poursuite.

Je compris alors que je n’avais pas d’autres choix que d’assumer ma capture et de m’en sortir au mieux plutôt que d’essayer de m’enfuir sans succès. Ainsi, alors que je changeais de ruelle, les gardes quelques mètres derrière moi, j’en profitai pour cacher mon arc dans un pot posé devant une maison, je ne pouvais pas le perdre, et j’avais bien l’intention de venir le récupérer une fois que le problème serait réglé. Je fis encore quelques mètres avant de trébucher au sol. Je me retournai alors en direction des deux gardes qui m’avaient rattrapé, en prenant l’air surpris.

- Mais vous êtes des gardes de la cité, je vous ai pris pour des brigands ! J’ai cru que vous vouliez voler ma précieuse dague !

Je n’avais jamais réellement appris à mentir mais cela n’était pas si différent des techniques de discrétion. Et puis, je ne l’avais même pas touché ce commerçant !

Abdel regarda son compère et lui fit un signe très intuitif de la tête vers l'arrière. Il esquissa un sourire.

Kraîm, va donc faire le guet à l'entrée de la rue pendant que je m'occupe de ce bouffon...

Jawhar était une grande cité où malheureusement pour les gens comme celui-là ne pouvaient pas faire grand chose face aux quelques gardes publics ou privés. Les plus riches avaient des hommes de main, comme Abdel, qui allait se permettre de donner une correction à cet inconnu tout simplement parce qu'il pensait que ce dernier se foutait de lui. Si Jawhar avait été plus réglementée, plus surveillée... peut-être que cet homme à capuche n'aurait pas à se débrouiller tout seul.

Abdel fit craquer ses doigts, et courut vers le petit rigolo.

Spoiler:

Je me doutais bien que cette technique ne pouvait pas fonctionner. D’une part, mon histoire était peu crédible, et d’autre part, les gardes de Jawhar n’avaient pas l’habitude d’écouter les Amariens qui appartenaient aux classes sociales inférieures. J’eus toutefois un peu de chance malgré tout puisque dans un abus de confiance, un des gardes demanda à l’autre de s’écarter. Dans un combat contre deux gardes, je n’avais aucune chance, mais s’il était seul contre moi, je devais tenter quelque chose. Mais ma réflexion fut interrompue par la course du garde restant dans ma direction. À sa démarche, je comprenais qu’il n’avait pas l’intention de simplement m’engueuler.

- Attend, on n’est pas obligé de se battre, on peut discuter ! Je suis sûr que l’on peut s’arranger !

Alors qu’il arrivait sur moi, je remarquai qu’il voulait me donner un coup de poing. Immédiatement, j’esquivai sur le côté. Mais alors que je m’écartai, il changea la trajectoire de son coup qui m’atteignit au visage. La force du coup, ajoutée à mon déplacement soudain, me fit perdre l’équilibre et chuter en arrière. Je fis alors une roulade arrière pour ne pas me blesser en tombant, mais je n’avais pas remarqué que je manquais de place dans la ruelle et je me blessai alors à l’arrière de la tête en percutant une caisse.

- Vous m’obligez à faire ça, j’en suis désolé…

Le garde semblait alors ne vouloir en terminé avec moi, je n’avais plus le choix, je devais l’abattre. D’un geste sûr et rapide, je saisis ma dague, qui m’avait valu tant de problème, et je fonçai sur le garde. Je visais la trachée, qui une fois sectionnée, garantissait la mort immédiate du garde. Je me rendis compte malheureusement bien trop tard que mon coup manquait de précision. Le garde n’allait pas avoir de mal à l’esquiver, mais je n’y pouvais plus rien, le coup était partit.

Le crétin avait tenté d'esquiver, mais c'était peine perdue. Le coup d'Abdel ne manqua pas sa cible et il se plu à pouvoir le faire en toute impunité. Il ne jeta qu'un rapide coup d'oeil à son collègue qui faisait le nécessaire pour maintenant éloignés les passants. Puis c'est là qu'il vit la dague, il tenta de l'esquiver et ne reçut qu'une toute petite égratignure. Il esquissa un sourire, avant de prendre du recul et de dégainer son épée.

Désolé ? C'est pas avec ça que tu vas m'avoir !

Sur quoi il fonça sur l'encapuchonné pour lui porter un coup avec sa lame.

Spoiler:

Le garde n’avait donc pas réussi à esquiver mon coup mais il s’en était très bien sortit en ne subissant qu’une légère égratignure. Ce n’était pas très étonnant mais cela prouvait qu’il était plus doué qu’il en avait l’air. Ou alors j’étais juste beaucoup moins doué que ce que je pensais. J’avais même réussi à me faire mal en donnant ce coup de dague, j’étais vraiment ridicule et j’en venais à apprécier que le deuxième garde empêchait les passants de venir voir cela. Il fallait vraiment que je me ressaisisse, j’avais encore une chance de m’en sortir mais si je continuais à me battre comme cela, je n’allais pas survivre bien longtemps.

Voyant que le garde se remettait en position pour attaque, j’en fis de même. Je restais confiant malgré mes échecs, enfin jusqu’à ce que le garde sortit son épée. Il s’agissait sûrement d’un garde privé, par conséquent il savait s’en servir, et peut-être même mieux que je ne savais me servir de ma dague. Le combat devenait inégal, surtout que j’avais déjà été blessé lors du combat. Mais je n’avais pas d’autre choix que de combattre. Lorsque je vis le garde foncer sur moi à nouveau, l’épée à la main, je tentai d’esquiver immédiatement. Mais alors que mon esquive semblait être correct, l’épée du garde continua son chemin pour m’entailler profondément mon bras gauche, le rendant totalement inutilisable.

Ignorant alors la douleur du coup, je profitai de l’ouverture qu’offrait mon adversaire après son attaque pour frapper avec la dague que je tenais toujours dans ma main. Je n’avais plus beaucoup de force, un rien pouvant me faire vaciller, mais je ne pouvais pas m’arrêter là. Personne ne pouvait savoir se qui allait se passer, ce qui était sûr, c’était que je n’avais pas toutes les chances de mon côté. Le coup que je donnais devait atteindre sa cible, sinon la suite de l’affrontement allait m’être très défavorable.

Spoiler:

Encore une fois, Abdel avait eu raison de se livrer à cette petite castagne. Il avait encore frappé et encore touché son adversaire, de plein fouet. Mais lorsqu'il regarda le pauvre homme avec plus d'insistance, il se demanda s'il n'y était pas allé trop fort. Autant en finir avec lui...

Non, malheureusement il sentit rapidement un douleur le prendre à l'abdomen. Sa tête se mit à chavirer, à trembler comme jaamis elle ne l'avait fait. Son regard hésitant s'abaissa, jusqu'à tomber sur l'origine de toute cette douleur : la dague de ce fou lui avait transpercé le ventre. Il toussa, avant de cracher son sang. Puis il s'effondra.

Spoiler:

Le coup avait porté, je sentais le sang qui coulait sur ma main qui tenait la dague. Bon, je sentais aussi mon sang coulait de mon épaule, de mon nez et de l’arrière de ma tête. Je tenais debout alors que le garde s’écroulait sur le sol, il s’agissait d’une victoire bien peu méritante qui démontrait que malgré tous mes entraînements, je n’étais pas infaillible.

Je devais par contre désormais agir très vite, plusieurs possibilités s’offraient à moi. J’étais prêt à risquer ma vie pour réussir le contrat, mais je n’étais plus vraiment en état de combattre, et il y avait de grandes chances pour que ma cible se soit enfuie après mon échec. Je me concentrai alors sur la personne qui gisait à mes pieds. Je vérifiai son pouls et sa blessure, il était en vie et il allait le rester. Je ne voulais pas prendre une vie inutilement, puisqu’il n’avait pas vu mon visage, il ne représentait plus un danger pour moi. Comme habituellement pour chaque personne que je laissais en vie, je saisis ma dague pour graver une croix ansée sur son front. C’était un rituel que je m’efforçais à faire. Symbole de vie, cette croix permettait à celui qui la portait de réaliser que j’avais épargné sa vie alors que je pouvais ne pas le faire, et qu’il ne pouvait pas continuer de risquer sa vie impunément. Il s’agissait également d’un avertissement pour tout ceux qui le verrait.

Une fois le rituel terminé, je vérifiai que l’autre garde n’était pas en train de rappliquer tout en faisant les poches de celui qui gisait au sol. Je partis ensuite en direction des quartiers pauvres de la ville, où je connaissais une clinique qui pouvait me soigner sans poser de question.

J’avais échoué, mais je n’avais pas l’intention d’abandonner. Rien dans mon contrat n’indiquait que le travail devait être fait immédiatement, je pouvais toujours retenter ma chance le lendemain.

Vous trouvez 36 Béryls en fouillant le garde.
Note : La prochaine fois mets un spoiler pour résumer ce que tu fais et n'hésite pas à utiliser les Demandes au Staff pour bénéficier de passages plus rapides. N'oublie pas non plus d'indiquer le lien vers ta fiche de personnage dans ton profil.

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