La foule était immense et les différents sons qui s'élevaient de partout autours de la jeune fille étaient agressifs. Le coeur de Jawhar est l'oeuvre d'Alderic I et était toujours comme ça à ce qu'il paraissait, un peu d'ordre n'aurait pas fait de mal d'après Jisetsu. Les prix volaient, les échanges fusaient et les négociations filaient à travers tout le marché comme le bruit d'une charge de cavalerie sur le champ de bataille.
Ce n'était pas par plaisir qu'elle se trouvait dans un lieu si affreusement horrible pour les sens, loin de là. C'était une histoire de meurtre et de trahison comme on n'en faisait que rarement dans les rangs de l'armée, le fautif semblait être un Amarien qui s'était dépéché de se réfugier chez les siens et même si la justice pouvait quelque fois se faire attendre, il ne s'était écoulé que quelque jours avant que la sergente fut envoyé pour tuer le traite au royaume.
Elle se faisait un chemin plus grâce aux couleurs de son uniforme que par la voix, toutes les personnes présentes ne cherchaient qu'à faire des affaires, aucunement à avoir des soucis avec l'autorité militaire. Elle gardait la main sur le haut de l'étui de son sabre, vigilante à ce qui se passait autours d'elle sans hausser la voix plus que de raison pour traverser le marché. Elle n'était pas le genre de sergent à usé de son autorité pour un oui ou pour un non de toute façon.
Elle s'arrêta un instant sur la place pour faire le point de la situation. Déroulant un parchemin de sa ceinture, elle l'observa un instant, le temps de relire l'ordre de mission, les informations et la carte des dédales de Jawhar qui ne faisait de toute façon que changer. Elle soupira avant de ranger le tout pour finalement reprendre sa route avec un pas plus si décidé qu'auparavant, il semblerait bien qu'elle s'était perdu dans toutes ces rues.
Le marché était peut-être un brouhaha rempli de monde, mais c’était justement pour ça qu’il s’agissait du meilleur endroit. A la fois pour récolter des informations, les dernières nouvelles, mais également pour trouver de nouveaux objets. Toutes ces personnes trop concentrées sur les étalages étaient des cibles faciles, de la menue monnaie. Même en se faisant prendre, la fuite était simple au milieu de tous ces gens.
Et surtout, j’avais la couverture idéale. Esclave durant 32 ans, je me déplaçais comme tous les autres. Or, personne ne fait attention à nous. Nous ne sommes personnes, et nous n’oserons jamais rien faire de peur de perdre le peu que nous ayons : un cœur qui continue de battre.
Cependant, mes yeux se rivèrent vers une demoiselle en particulier : elle portait l’uniforme. Une proie plus compliquée, mais qui rapporterait bien plus en cas de succès. Que pouvait-elle donc avoir sur elle ? En plus de son arme, bien évidemment. Un rapport, des informations à revendre ? Rien que sa tenue pouvait sans doute être vendue à bon prix à des rebelles. La question qui demeurait était alors : comment récupérer l’uniforme ou connaître ses biens sans se faire prendre ?
J’avoue que pour le coup, il me fallut plusieurs minutes avant de trouver.
Je choisis plusieurs personnes aléatoirement dans la foule à qui je disais simplement que le Royaume n’allait pas tarder à rendre l’esclavagisme illégal. Que nous allions bientôt être libres… Je le disais exprès suffisamment fort pour que ceux autour entendent le bruit, avant d’aller le répéter ailleurs. Petit à petit, la rumeur ferait le tour de la foule, car il s’agissait d’une nouvelle lourde de bouleversement, aussi bien pour les marchands que pour les esclaves eux-mêmes. Enfin, je choisis une dernière cible, un jeune esclave chétif qui semblait apeuré par les hommes l’entourant, et je lui murmurais :
« Il paraît que c’est elle qui vient annoncer l’abolissement de l’esclavagisme chez nous… »
Et alors que l’inconnu me tourna le dos pour constater de qui je parlais, je repartis me cacher au sein de la foule. A présent, il ne me restait plus qu’à attendre et de voir. Si ça ne fonctionnait pas, qu’il n’irait pas, il me suffirait alors de reproduire le même schéma auprès d’un autre esclave, jusqu’à ce que :
« C’est vrai que vous venez nous libérer ? »
Oh, c’était le bon : il avait interpellé la demoiselle. D’abord, un bruit qui coure disant que le Royaume compte interdire l’esclavage, puis une femme qui en porte les couleurs qui se fait accoster à ce propos ? Je ne restais pas loin de là, à l’écoute. La première phase de mon plan semblait fonctionner : un silence quasiment religieux prit place autour d’elle. Les discussions continuaient, mais des regards de plus en plus nombreux se tournaient vers elle, et plusieurs étaient déjà à l’affut de sa réponse. D’ailleurs, quelle qu’elle soit, certains continueraient de douter vu la situation. Et ceux dont les richesses proviennent de ce marché encore plus…
Jisetsu Hogeki
Sergente Velden
Informations
Renommée : Faible Profession : Superviseure des troupes du Royaume Expérience : 65 Messages : 35
Elle levait juste un sourcil au début, ne comprenant pas ce qui se passait autours d'elle et se concentrant en priorité sur le fait de réussir sa mission. Il n'était pas question de faire attendre ses supérieurs ou que le maraud responsable de sa venu dans ce pays s'échappe. Du coup, elle ne remarqua que tardivement que la foule commençait à la suivre petit à petit et que le ton montait sur le place du marché.
Mais le problème se faisait urgent quand elle ne pouvait plus circulé dans les ruelles de Jawhar. "C'est vrai que vous venez nous libérer ?"... Mais qu'est ce que c'était que cette histoire ?
- Agent du royaume en mission, retournez rapidement à vos tâches respectives.Dit-elle d'une voix forte.
Mais sa voix se perdait dans le bazard qu'était devenu le passage où elle s'était engagé. Il n'était pas question de continuer, elle avait un sérieux problème à partir de maintenant. Le peu de gardes qui surveillaient le place s'étaient déplacé eux aussi, et tout comme Jisetsu, ils essayaient vainement de calmé le tas d'esclave qui voulaient des réponses.
Elle ne s'était jamais vraiment occupé de la cause des esclaves jusqu'à là. Ce statut n'existait pas chez elle, mais celà ne l'avait pas dérangé d'apprendre qu'il existait un trafic d'homme dans d'autres régions une fois son incorporation dans l'armée. Il fallait bien une place pour les faibles dans ce monde, ceux qui n'ont ni la force, ni le talent et ni la ruse pour s'en sortir doivent pouvoir avoir leur place dans le royaume. Quelle autre solution que celui de l'esclave ?
Il n'était pas question de répondre par les armes non plus. Ils semblaient tous attendre quelque chose alors qu'elle n'avait adressé la parole à personne dans Jawhar pour le moment. C'était assez incomprehensible pour Jisetsu de se retrouvé dans cette situation.
Elle gardait tout de même la main sur le haut de l'étui de son arme, prête à dégainé en cas de danger. Sa main droite occupé à repoussé les assauts et l'attroupement d'esclave qui s'était formé. Elle continuait indéfiniment de donner des ordres pour le retour du "pseudo-calme" qui regnait sur le marché jusqu'alors.
Mais elle était définitivement bloqué là, il fallait maintenir l'ordre dans Jawhar et les renforts de la garde, elle esperait, ne devait plus tardé.
Du moins, c'est ce qu'elle esperait.
Spoiler:
Echec critique pour maintenir l'ordre. Je suis complétement bloqué pour évité que ça dégénére en revolte d'esclave.
Elle tenta de calmer la foule avec des mots, des ordres, des sommations. On dirait qu’elle ne venait pas souvent à Jawhar. J’avais à la fois avancé le plus grand espoir des esclaves, et l’une des plus grandes craintes des marchands. L’économie de la cité en prendrait en effet un sacré coup, si la rumeur était vraie.
Ils étaient plusieurs à tenter de calmer la foule. Mais cela allait-il suffire ? Si les esclaves apprenaient que c’était un mensonge, comment réagiraient-ils ? Et, dans l’hypothèse que ça puisse être vrai, les marchands d’esclaves attendront-ils vraiment le verdict ou agiront-ils avant ?
Quoiqu’elle fasse, elle n’était pas dans une situation confortable. Mais au moins elle avait eu la sagesse d’esprit de ne pas encore dégainer son arme. Il me fallait donc passer à la seconde étape de mon plan à présent. M’approchant d’elle en me faufilant entre les différentes personnes, j’attendis d’être suffisamment proche d’elle pour lui chuchoter :
« Je connais quelques coins tranquilles. Je peux vous sortir de là si vous le souhaitez. A moins que vous ne préfériez attendre qu’un malheur ne s’abatte sur vous ? »
Ce n’était pas une menace, juste la constatation d’une issue possible à la situation. Si elle refusait, je me reculerais simplement de nouveau dans la foule et jugerais de la suite des événements. Il me faudrait alors improviser un autre plan… Peut-être que lui dérober son uniforme était une tâche un peu trop ardue ? Quoique, si un malheur lui arrivait bel et bien, il ne me restera plus qu’à me servir finalement…
Au final, j’étais gagnant dans tous les cas. Combien son uniforme pourra-t-il me rapporter ? J’ignorais s’il y avait un système de gallon ou quoique ce soit. Je n’avais pas suffisamment de connaissance en ce domaine. Aussi, je ne savais même pas si j’avais affaire à un soldat banal ou à un rang supérieur. Mais qu’importe, là n’était pas la question.
Jisetsu Hogeki
Sergente Velden
Informations
Renommée : Faible Profession : Superviseure des troupes du Royaume Expérience : 65 Messages : 35
Les choses ne changaient pas le moins du monde, les esclaves du coin s'étaient mis en tête de se rassembler devant elle dans cette rue, et la poignée de garde du royaume ne pouvaient rien faire à part éviter tout incident grave dans la masse de gens.
Quelque propriétaires d'esclaves criaient eux aussi, autant sur les dissidents qui faisaient tout ce bruit que les gardes pour la rumeurs. Cela n'aidait pas le moins du monde.
C'est là que quelque chose d'assez inatendu se présenta à la sergente du royaume. Un des citoyens, du moins il ne ressemblait pas à un esclave, s'était faufilé dans tout ça pour venir lui parler.
Il se présentait en temps que guide bienvaillant qui essayait de l'extirper d'une situation dangereuse. C'était plutôt gentil de la part d'un roturier, mais elle était de la garde et avait un devoir. Surtout que les gardes de Jawhar n'était apparament pas habitué à ce genre d'événement.
L'offre était tout de même interessante, elle avait une tâche à accomplir et s'éclipser permetterait à la Metsukai de resoudre son enquête plus vite. Mais il n'était pas question de laisser la scéne d'émeute avant que le calme ne revienne, c'était simplement hors de question.
- Merci citoyen, mais retournez à vos occupations. Dit-elle simplement avec un geste de la main.
Elle se reconcentra sur la situation délicate et sacrifia un garde qui était présent à ses côtés. Elle lui ordonna d'une voix forte pour couvrir le bruit des esclaves d'aller chercher les renforts. La situation ne se resoudra pas d'elle-même. Qui plus est, elle pourrait rejoindre la caserne avec l'escouade de renfort une fois toute cette histoire terminé.
Elle oublia complétement la rencontre avec l'homme généreux qui lui proposa ses talents de guide, bien trop occupé et l'esprit bien ailleurs pour se rappeler ce détails.
Ils étaient donc plus que trois gardes à essayé de calmer la foule, le quatrième étant partie chercher et guider les renforts qui allaient, elle espérait, prestement intervenir.
- Une Emeute ! déclara à haute voix le garde s’étant détaché du groupe entourant Jisetsu devant le Sultan lui-même qui écoutait toutes les doléances de son peuple à cette heure-ci.
Cet homme ouvrit grand les yeux, tentant de « comprendre » ce qui se passait. Le peuple amarien avait toujours été un peuple docile et le mot « Emeute » n’avait été qu’un mot appris mais sans la moindre illustration actuelle ou historique. Une situation presque unique dont il ne savait comment « gérer » comme il se devait.
- Une émeute ? - Suite à l’arrivé d’une émissaire du Royaume, les esclaves pensent qu’ils vont être libéré.
Les esclaves. Encore. Depuis l’introduction des prisonniers de guerre des Mordraks – « légalement » ou « illégalement » - les ennuis s’accumulaient. Les peuples qui critiquaient que c’était barbare – surtout les Veldens touchés par ce phénomène, si pris comme prisonnier de guerre par les barbares du Nord – ou encore les dits prisonniers qui répandaient des idées de « libertés ».
- Qu’allons-nous faire ? demanda le garde, de plus en plus impatient à l’idée que cela s’envenimait dehors.
Il n’était jamais pressé le Sultan. Il prenait son temps pour les décisions, même celles qui étaient urgentes. Le monde pouvait brûler qu’il n’aimait pas les décisions hâtives.
- Envoyez toute la garde, et faites une annonce que le Sultan a une grande nouvelle sur la place publique pour les esclaves. Une fois réunie, vous les confinez, et les enchainez aux mines quelques jours. Quant à l'émissaire, une fois l'affaire résolue, je souhaite savoir pour quelle raison il est ici. - Mais … ils n’écouteront pas. Il y a un tel brouhaha. - Alors, vous les trainerez directement aux mines.
Ou pire. La peur des mines était impressionnante chez les esclaves car souvent, cela signifiait la mort. Le garde baissa la tête, quitta le lieu, et indiqua à différents capitaines des quatre quartiers de Jawhar des mesures à prendre, ainsi que de la présence d’un sous-officier du Royaume. Les ordres furent exécutés.
Une garde importante approcha, et fit cette fameuse annonce. Ceux qui n’écoutaient pas étaient battus jusqu’à se taire. Pour le moment, on ne comptait que quelques blessés. Ayant calmez par la force ces hommes et femmes sur place, on les traina petit à petit à la sortie de la ville, deux rangés entourant cette petite troupe rebelle. On sut vite où et les spectateurs silencieux restèrent silencieux, commençant à s’éclipser, de peur de finir aux mines aussi.
Quant à Jisetsu Hogeki …
- Nous nous excusons pour cet incident. Il semblerait que vous soyez là pour une mission. Je vous invite à vous reposer pour la journée. On viendra vous chercher lorsque tous nos hommes seront rentrés. Ceux qui restent seront assez occupés , dit l’un des « supérieurs » de la ville en charge d’une des troupes de garde.
A nouveau le lieu était calme, quoique des chuchotis se murmurent … La côte du Sultan venait d’en prendre. Tant auprès des esclaves qui le haïssaient davantage qu’auprès des propriétaires qui venaient de perdre un grand investissement – ou d’en être privé pour un bon moment. Déjà ces derniers se dirigeaient au Palais pour exiger réparation.
Spoiler:
Résumé - Cette petite manifestation a pris fin subitement avec un brin de violence de la part des gardes arrivées en grande pompe et rapidement. Les plus rebelles sont emmenés aux mines, les plus dociles se sont éclipsés. - Les gardes sur place seront plus attentifs aux paroles ou gestes de chacun dans tout le quartier portuaire. Vigilance accrue donc : toute action rebelle ou contraire à la loi amarienne ou du Royaume fait face à une difficulté de 20 [Action Difficile, avec de lourdes conséquences si prises la main dans le sac ].
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