Le soleil tapé sur la ville de Jawhar, la population faisait les marchés, de quoi réjouir Driss, notre petit-maître dans l’art de la subtilisation de bien était en pleine forme, la veille, il avait pu se servir chez un grand antiquaire de la ville, quelques bagues et des bijoux aux pierres des plus précieuses, la pêche fut bonne comme il disait. Il s’habilla de ses beaux habits quotidiens et s’équipa de ses bijoux comme à son habitude pour sortir au marché, il avait tout d’un homme riche, les bijoux comme les siens étaient rares, non seulement, il les avait tous volé, mais en plus, les bijoux faisaient une grande partie de son revenu d’argent, car bien que Jawhad fût réputé pour sa richesse, les objets de valeur sont très apprécier par les gens économiquement sereins. Un tour de clef dans la serrure et c’était parti pour une randonnée en ville, la foule était grande, de quoi faire quelques poches et des stands marchands.

Traversant la foule à la recherche d’une proie, le jeune avançait avec une élégance des plus nobles, une main par si, une main par-là, les victimes n’y voyaient que du feu, les quelques pièces en moins dans les bourses des passants et plus dans celle de Driss, sont travail était irréprochable. Une foule se regroupait autour d’un mendiant effectuant des acrobaties avec de quoi déposer quelques pièces, d’ailleurs une femme attira l’attention du jeune voleur, une femme qui essayait de se cacher sous un large vêtement venait de déposer une pièce à l’instant avant de se retirer pour s’appuyer sur un mur. D’ailleurs, quelque chose attira l’attention vers cette femme, la chaleur avait l’air plutôt insoutenable pour elle, venant de Jawhar la chaleur était normalement pas si chaude pour nous Amariens. Driss s’avança vers le mendiant, lui déposant 4 pièces qu’il venait préalablement de voler aux passants du marché puis se dirigea vers cette femme. A quelques mètres, il pouvait apercevoir quelques traits du visage de la femme, plutôt ravissante. Il heurta doucement un passant afin de lui prendre une gourde qui était accrochée à sa ceinture, puis s’arrêta près de la femme.

« La chaleur est plutôt insupportable, vous ne trouvez pas ? »

Puis il lui tendit la gourde, accompagné d’un grand sourire.

Le vol de cette gourde n’était pas passé inaperçu aux yeux de l’étrangère, ceci dit, cela ne l’avait pas empêché de s’en servir. Voler des honnêtes gens disait-elle, qui était honnête ici à Jawhad, la ville réputée pour ses mécréants, enfin-là, n’était pas le sujet, en échangeant quelques mots, Driss vivant depuis toujours ici, remarqua un accent étranger dans la voix de cette femme. N’ayant pas connu autre que cette région, il était impossible pour lui de dire exactement d’où venait cet accent, mais sûr et certain qu’il n’était pas d’ici. La chaleur était assez forte aujourd’hui, il essuya le rebord de la gourde du bout de son index avant d’y prendre quelque gorgée. Croyant à une technique de drague, elle fit remarquer le courage du jeune homme qui aurait risquait de perdre une main, bien qu’elle fût plutôt charmante, ce n’était pas là la raison de son aide. Il laissa échapper quelques mots de façon ironique sur un voulant donner l’impression d’être effrayé.

« C’est que madame est plutôt dangereuse »

En rigolant ou pas, si cette femme était prête à lui couper une main pour si peu, n’imaginons pas s’il essayait de lui voler quelques chose, bien qu’aucun bijoux n’était apparent sur cette femme, les femmes sont souvent recouvert de bijoux par les hommes. Elle venait de tapoter Driss sur la tête, le genre de geste que l’on fait à un enfant, certes, il était jeune physiquement, mais très mature pour son âge, le faite est qu’il vivait seul depuis déjà quelques années, il avait une grande richesse et une collection d’objets rare en tous genre, ses services qu’il proposait aux marchés noirs de Jawhad sont des plus chers, car oui, que l’on veuille le croire ou non, certains objets comme de simple parchemin possédant un grand nombre d’informations ne sont pas les plus faciles à trouver. Driss était très sociable, d’où le fait qu’il n’avait aucune gêne à intervenir dans une discussion d’inconnus et prendre la parole au milieu d’un foule, la timidité n’était pas présente chez lui et plus encore, il savait faire boire ses paroles, quelqu’un de plutôt spontané.

« Je penche pour ma part vers les beautés Amariennes, puis je pense que vous êtes trop âgé pour moi, sans offense »

Il lui fit un petit clin d’œil, peut-être aurait-elle compris qu’il voyait clairement qu’elle n’était pas de sang Amarien, quelques détails très peu visibles certes, mais pour un garçon qui a l’habitude de regarder les moindres détails de chaque emplacement, il l’avait tout de suite remarqué. Il prit un air pensif, doigt sur la bouche, s’interrogeant à la provenance de cette femme, elle vivait peut-être ici ou n’était-elle que de passage en ville impossible de répondre à ses propres questions, il était obligé de continuer sur une phase d’interrogatoire. Plus on en sait, mieux c’est.

« D’où vient ce beau teint de peau ? »

L'inconnue venait de confirmer qu’elle venait du Nord, les voleurs étaient mal vus ici à Jawhar, c’était plutôt vrai, mais ça n’empêcher pas Driss d’avoir une clientèle assez grande qui faisait appel à ses services. L’information, voilà quelque chose que l’être humain pouvait acheter pour des grosses sommes, comme le silence dans certains cas, pouvons-nous dire que la parole de l’homme est précieuse. Enfin bon, entre les voleurs et les assassins, Jawhar n’était pas la ville la plus commode qui soit. La femme qui précédemment venait de lui dire que la draguer était peine perdu, voulait maintenant que Driss l’accompagne faire le tour de la ville, ce n’était pas très clair pour le jeune, mais pourquoi pas, il était joueur et n’avait rien de prévu pour aujourd’hui alors pourquoi pas s’occuper de cette manière. Toujours plein entrain, Driss proposa quelque chose à notre cher inconnue.

« Une visite guidée en quelques sortes ? Vous savez pour ça il y spécialement des stands touristiques, une visite privée par moi devra vous coûter quelques pièces ! »

Driss disait ça avec humour, voyons voir jusqu’à où serait-elle prête à aller pour passer une visite accompagnée de notre cher voleur. C’est vrai Driss ne voyait pas très bien qu’est-ce qu’elle pouvait lui vouloir, Driss avait certes beaucoup d’argent, mais il n’était pas un homme, il avait la maturité, mais physiquement, c’était encore un adolescent, il n’avait pas encore 18 ans, il ne pouvait pas aller partout comme il lui convenait. Il connaissait les coins de la ville, les plus touristiques aussi, car c’était là sa principale activité, un milieu rempli de touriste, idéal pour se faire un peu de sous.

Driss s’abreuva dans la gourde puis regarda la femme avec un regard pensif, il se demandait toujours qu’est-ce qu’elle pouvait bien vouloir, enfin, ce n’était qu’une question de temps avant de découvrir ce qu’elle voulait !