Sonatæ DelormeFugueuse et Exploratrice Veldéenne
Informations Renommée : Faible Profession : Exploratrice Expérience : 130 Messages : 36 Age : 27 Localisation : Dans les Terres Elyséennes.
| Sujet: Le savoir est la meilleure arme du monde. [Pv Rehaël] Ven 12 Juin - 18:21 | |
| La ville… Un immense puzzle fait pour tenir à chaque bataille et nourrir les personnes qu’elle renferme. Les gens vivent les uns sur les autres, n’ont pas de verdure pour eux, baignent dans leur propre puanteur, se haïssent mutuellement et se jalousent. Voilà ce qu’elle connaissait des villes : un medley des racontars de sa mère, des histoires fantastiques que son père lui contait et des livres qu’on lui lisait plus jeune. Elle en avait peur, dû moins, pas à l’aise. Etant trop angoissée de perdre Suiko ou qu’on lui fasse du mal, elle laissa son compagnon à la lisière de la forêt. Il était totalement contre cette idée. Quand elle avait énoncé son plan, il devint fou de peur et de colère : il tapait des sabots, ruait, hennissait, soufflait, se mettait en travers du chemin de l’handicapée. Il est vrai que sa chaise roulante n’était pas très efficace dans ces sols aussi meubles et qu’elle tirait beaucoup sur ses bras pour avancer. Dès que Suiko stoppait son énergie cinétique, elle était bonne pour s’y remettre et en baver. Il préférait prendre le risque de se faire mal que de la laisser seule dans une bouche-en-pierre. Il est vrai que les tours faisaient penser à des crocs. Le jeune cerf prenait même en bouche les planches de la chaise pour la tirer vers le camp. « Il suffit ! Suiko, va-t-en ! » Elle tapa sur le museau de l’animal qui recula, comme foudroyé. Une tristesse profonde colora ses yeux. Un long regret prenait déjà le cœur de la jeune fille mais elle se devait de le faire. Il n’est pas question de le mettre en danger. Il lui est trop utile… et elle l’aime trop. Sona’ ne se retourna pas mais elle eut le cœur en miette quand elle entendit le brame lancinant de son ami. Cela voulait dire : je t’en supplie, reviens saine et sauve. Heureusement pour elle, le chemin fut vite pavé et sa « marche » fut plus facile. Elle entra dans la ville sans souci, bien sûr, beaucoup de monde la dévisageait mais, elle en avait l’habitude. Tellement qu’elle ne le remarquait même plus. À cause de sa différence, elle faisait peur aux enfants, n’inspirait pas confiance aux bipèdes et n’était qu’un péché aux yeux des fanatiques. Cependant, elle voulait vivre, elle aussi et ne se laissa pas démonter par ces gens qui ne savaient même pas la chance qu’ils avaient. Se laissant emporter par la foule, elle atterrit devant une bâtisse. De belles lettres étaient gravées dans la pierre, nommant sans doute le bâtiment. Na sachant lire, elle tenta bec et ongle de monter les marches qui la séparait de la porte d’entrée. Sur la porte, il y avait des gravures qui enchevêtraient les symboles, les rendant aériens, beaux, déliés. Elle posa sa main sur une lettre ronde, qu’on voit assez souvent revenir, elle et sa boucle. Sonatæ la dessina du bout du doigt, se demandant ce que voulait dire cette inscription. « Hey, manant ! Tu n’as pas l’autorisation de toucher à cette fresque ni même d’être ici ! » La jeune femme se replia dans sa chaise, honteuse et, je dois l’avouer, en colère. Donc les bâtiments les plus importants ne sont qu’accessible aux hauts de la société ? Le nombre de fois où elle imaginait se lever de cette chaise, marcher convenablement vers l’homme qui la rabaisse et qu’en se présentant, l’homme se confonde en excuse. Elle lui lança un regard furieux mais se tut. Elle ne voulait pas de souci. « Difforme, bouge de là ! » Aïe. Elle s’apprêtait à répondre avec sa répartie légendaire quand… |
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