Je me rendais rapidement en direction de notre campement. Je regardais le type à moitié mort sur ma fidèle monture... Il y avait pas mal de sang, je vais devoir laver mon tigre. Cela m'ennuyait , je n'aimais pas trop, mais pas le choix sur ce coup là, quoi que, ça donnait un aspect bien sanguinaire. Dans tout les cas, je devais sauver ce type, vu sa haine envers les siens, il pourrait m'être utile et je ne pouvais pas me permettre de perdre un allié potentiel dans mon énorme projet. J'allais donc à toute allure, heureusement que mon clan n'était qu'à trois heures d'ici, je pense que l'on pourra le sauver, si pas... il servira de repas à nos tigres. Rien de perdu , comme je pensais tout en riant seul.

J'arrivais enfin à l'entrée de notre campement et je passais la surveillance en toute hâte. Je sautais de mon tigre et j'empoignais le corps de l'élyséen pour le porter dans la tente du soigneur. Je le déposais à même le sol. J'expliquais alors ce qui s'était passé et pourquoi je voulais le sauver. Après tout, j'avais tout les droits et les pouvoirs de décisions, mais aussi un certains respects envers les anciens. Je quittais alors la tente en me demandant de me prévenir de son état. J'expliquais a mes seconds toute l'histoire aussi, pour les mettre au courant et expliquer mon plan pour ce jeune garçon.

J'allais alors me détendre un peu dans ma tente et me repose de cette rude journée avec un petit combat en prime pour la rendre parfaite. J'aimais combattre, mais cela se faisait trop rare à mon goût et ce qu'il me manquait c'était une bonne guerre. Je m'endormais alors paisiblement pour me réveiller au petit matin. Je me dirigeais directement vers la tente du guérisseur afin de lui demander des nouvelles. Il me confiait que sa vie n'était plus en danger, mais qu'il avait encore besoin de repos. Bien... je n'avais plus qu'à partir à la chasse et ensuite patienter que ce type vienne à moi. Je m'étais suffisamment déplacé pour lui, quand il sera apte, il viendra me trouver de lui même.

Nous revenions de la chasse avec plusieurs bonnes prises. Je me dirigeais alors vers ce que l'on pourrait appeler une écurie, sauf que c'était des tigres à la place des chevaux. Je me mettais alors à nettoyer le sang séché de ma monture et je jurais tout les dieux comme quoi j'aurais du le faire tout de suite au lieux d'attendre plus d'une journée pour le faire !

J’ouvris les yeux subitement, si bien que les guérisseurs arrêtèrent leurs tâches. Je regarda rapidement mon état, je n’étais pas très beau à voir, mais j’avais vue pire. Bien pire.

Pourtant, j’étais bel et bien passé une nouvelle fois à côté de la mort, je n’eus même pas à chercher l’explication quand à ce qu’il s’était passé, l’un des deux Mordrak –et je soupçonnais que ce soit Bronahar- m’avait sans doute pris avec lui et fais soigner.
La question était : Pourquoi ?

C’est avec cette question en tête que je me leva malgré l’avis des guérisseur, et prit aussitôt mon pistolet que je remis sous mon manteau une fois complètement rhabillé, non sans remercier tout de même les guérisseurs qui avaient fait du bon boulot apparemment.

Je regardai rapidement mon arme, elle n’avait pas de cartouche sur elle mais ce n’était pas cela qui m’empêcherait de tirer avec. La chose qui me souciait était que mon épée n’était pas dans les environs, je demandai ou était celui qui m’avait ramené, et on me pointa une tente et je m’y dirigeai d’un pas décidé, le regard déterminé.
J’arrivai alors dans la tente, ou je voyais Bronahar nettoyer un Tigre des Neiges.

Je croisai les bras, et posa simplement la question.
Le ton était dénué de toute forme d'hostilité, mais il y avait une pointe de surprise et d'étonnement.

Je vaguais à mes occupations, cela me prenait beaucoup de temps... Fichtre! J'aurais du attendre son rétablissement pour qu'il nettoie ses saloperies lui-même, mais je ne pouvais pas laisser ma monture dans cet état. Mon tigre réagissait à une présence et en me tournant je voyais ce foutu elyséen. Il était déjà sur pied, solide le gaillard. Je me redressais alors en ayant un sourire au coin des lèvres. Il me posait alors directement une question, pourquoi l'avais-je sauvé? Il aurait pu commencer par me remercier, du coup, il allait avoir une corvée pour sa peine.

"On ne t'a pas appris la gratitude apparemment... Pour la peine tu vas finir de nettoyer ton sang sur ma monture. Mais avant je vais te répondre."

Je lui balançais le saut ainsi qu'un vieux torchon déjà plein de sang. Je me rinçais alors les mains rapidement avant de m'avancer vers lui.

"Tu sembles vouer une haine contre les tiens. Cela m'intéresse beaucoup dans mon projet. Je ne serais pas trop approuvé, mais je m'en moque. La fin justifie les moyens. Serais-tu près à travailler pour moi, même si cela va contre les élyséens, donc les tiens?"

J'attendais une réponse cash et selon ce qu'il me dirait, je déciderais de son sort. Je comptais m'entourer et par tout les moyens. Je n'avais plus qu'à patienter, mais pas trop longtemps non plus. Si il acceptait, je voudrais lui faire passer une petite épreuve afin de voir quand même son niveau, à arme égale. Le combat précédent était un simple massacre sans réel enjeu. Ici, un appui de son genre, même si il n'était pas du conseil, il pourrait en attirer quelques un entre mes griffes et c'était tout ce que je voulais. Puis, je pourrais peut être m'enrichir, comme l'avait suggérer Osvald, étape obligatoire pour pouvoir construire une cité Mordrak.

L’Elyséen attrapa le torchon plein de sang et le sceau sans réel difficulté, et alors que Mordrak continuait de lui parler, il se mit aussitôt à la tâche s’approchant sans crainte du Tigre, caressant un bref instant l’imposante bête puis commença à nettoyer le sang.
« Désolé si je ne vous ai pas directement remercié, survivre sauver par des Mordrak était la dernière chose auquel je m’attendais, comme quoi… »

Il se retourna alors puis dit avec un petit sourire. « Merci, j’ai une dette envers vous et je compte bien la régler. »
Il retourna à sa tâche, puis continua à parler.
« Je ne déteste pas les miens, je ne déteste personne sauf une. Mais je n’ai aucune raison de suivre ce principe de grande famille qui est connu chez les Elyséens, une grande et unique famille. Une blague qui me faisait rire il y a 20 ans, et qui aujourd’hui me rend malade. Une famille ne s’entre-tue pas et c’est pourtant ce qu’il m’est arrivé. Je me considère comme étant Ethanael Furukou, ma mèche rouge me vient d'eux.»

Il fit de nouveau une pause, son poing se serrant.

« J’ai perdu les miens, mon père, ma mère, et mes meilleurs amis de la main d’un Elyséen. »
Il se retourna alors vers Bronahar.

« Et si je dois tuer le Conseil pour retrouver sa trace, je le ferais. Je travaillerais pour vous, mais pas en tant qu’esclave, ni en tant que serviteur. Je ne veux pas être vue comme un simple outil par toi, ni par tes siens. »
Il recommença à frotter avec force le sang, nettoyant d’une manière plutôt efficace la bête qui retrouvait de sa splendeur et pour un peu aurait presque pu ronronner. Il espérait que Bronahar note le changement de ton qui devenant plus agressif, ainsi que le vouvoiement qui s’était transformer en tutoiement.

« Encore une chose, si l’un des vôtres à une envie de me tuer, envoyez-le moi. Je ne suis pas aussi fort que vous, mais le combat était loin d’être équilibré, rare sont ceux qui peuvent affronter quelqu’un en passe de devenir une légende et une combattante confirmé.
En revanche, dans un duel avec honneur. Je pense que j’aurais pu t’étonner un peu plus que ma piètre prestation. »

Ethanael nettoya de nouveau la serpillère, déjà la bête était bien plus propre qu’auparavant.

« Je vous suivrai, mais tout ce que je demande c’est que si l’occasion se présente. Je sois celui qui s’occupe d’arracher le cœur de celui qui m’a tout pris. Et si j’ai envie, de lui arracher les ailes si elles apparaissent.
Je ne laisserais pas la mort de Kuro Furukou impunie, je lui en ai fait le serment. »

Sur ces mots, il se leva, la bête avait été nettoyée en un temps record. La colère d’Ethanael lui avait donné une tel vigueur dans ses mouvements que nettoyer le sang avait été une partie de plaisir malgré le fait que c’était une tâche normalement difficile.
Il continua alors à caresser le Tigre, et eu un sourire.
« Une belle bête, j’aime les animaux et particulièrement ceux dans ce genre-là. Une merveille de la nature, n’est-ce pas ? »

J'écoutais ce jeune guerrier, il avait de la chance que j'étais assez de bonne humeur et que j'avais surtout besoin de lui. Sinon, il aurait déjà eu sa tête qui roulerait au milieu du campement et les enfants joueraient avec. Il finissait par me remercier et en effet, il avait une dette envers moi et je comptais bien m'en servir judicieusement. Il m'expliquait alors qu'il voulait surtout la mort d'une élyséenne, mais qu'il n'avait pas ce principe de grande famille. Le fait qu'il est perdu sa famille de la main d'un des siens m'arrangeait fortement.

"Nous sommes tous des loups ahah."

La suite m'intéressait encore plus, il était prêt à aller contre le conseil pour retrouver l'assassin de sa famille... C'était justement eux qui m'intéressaient. Ces pseudos dieux se cachant dans une cage dorée, il ne méritait que le mépris et de mourir comme des chiens. Je le laissais nettoyer mon tigre en faisant bien attention que celui-ci ne réagisse pas de manière incontrôlable, il fallait que je me le garde en vie celui-là.

"Je pourrais t'aider, mais pour retrouver l'assassin de ta famille, je pense qu'il faudra trouver des informations vers ce conseil. Vos dirigeants qui restent caché de tous, une belle bande de poules mouillé ahahah. Pathétique et ça se dit puissant... Ils n'ont jamais connu la guerre et le fait de vivre dans un froid extrême, ils ne savent rien du monde réel."

Je continuais à l'écouter, quelques uns de mes hommes voulaient le voir mort. Ce qu'il proposait, c'était intéressant... Je demanderais bien à un jeune guerrier de l'affronter, de force moyenne cela lui fera un bon entrainement. Pour la suite, je pouvais bien lui laisser se plaisir.

"Oui... mais ce nom me dit quelque chose, je retrace mes souvenirs...Ça me reviendra au moment voulu. Bref, je te propose un petit défi, j'ai un jeune guerrier, plus jeune que toi. Il a besoin de faire ses armes. Va le provoquer au milieu du campement. Si tu le bats, je te récompenserai par une de nos montures. Sinon, tu devras nettoyer nos bêtes pendant une semaine. Quand cela sera fait, on discutera plus d'un plan pour retrouver ton assassin et pour ma part, attirer certains Gardiens dans mes terres."

Sur ces mots, je me dirigeais au milieu du campement pour voir le spectacle et éviter tout débordement.

« Nous sommes tous des loups ahah. »
Même après ses réponses, cette parole résonnait encore dans ma tête. Des loups…
Je ne me suis jamais posé la question de savoir ce que je serais si j’avais été un animal. Un loup hein ? C’était un bel animal, redoutable seul. Mortel en groupe, pourtant cela ne me ressemblait pas.
J’avais été de nombreuses fois insulté de poulet sans ailes par des Mordrak quand je suis arrivé dans la région, cette insulte m’avait au départ fait bondir sur le responsable de l’insulte qui semblait content de son acte, il faisait moins le malin une fois la tête enfoncé dans la neige.
Je n’étais pas un poulet, ni un loup.
J’étais autre chose.

Je m’approchais du centre du campement, et je remarquai un jeune guerrier qui aussitôt qu’il m’avait aperçu me regarda, un peu comme tous les membres du clan de Bronahar.
Mon adversaire n’avait quoi, que 17 ou 18 ans ?
En m’approchant, je fis craquer mes poings et lui fit signe de venir. Il afficha une mine réjoui –très certainement à l’idée de pouvoir essayer de me vaincre- chose que pas mal de membres du clan devaient certainement espérer.
Il laissa tomber ses affaires et s’approcha.
Pour un Mordrak, il était plutôt grand, il atteignait les environs d’un mètre soixante-dix. Il n’irait sans doute pas plu haut en matière de taille sans doute.
Je me rapprochai de Bronahar et lui confia mon pistolet.
« Tu peux un peu observer l’arme, elle n’est pas chargé. Si tu veux, je te montrerais comment on s'en sert, cela pourrait t’intéresser. » Lui-dis-je.

Puis je reportai mon attention sur le jeune qui commença à parler.
« Chef ! Je pensais avoir un vrai guerrier à combattre ! Pas un poulet sans aile ! »
Rire sur les côtés, tandis que je m’efforçai de ne pas grincer les dents tout en croisant les bras. Tout en regardant Bronahar.
« Je suis d’accord avec lui Bronahar, cela ne va pas être un combat. Ce petit va se faire massacrer. »
Le voilà, ce rictus de colère tandis qu’il serrer le poing en commençait à se diriger vers moi. Je lui fis un petit sourire moqueur tandis que je lui disais de venir avec mon doigt.

Bien qu’il fût jeune, ce petit restait un Mordrak, et les Mordraks frappaient généralement fort –et je ne disais pas sa simplement parce que Bronahar avait une sacré puissance-.
« Je vais te faire ravaler tes paroles le poulet ! » Dit-il en envoyant une droite en plein vers mon buste. Je fis rapidement un pas de côté me permettant d’éviter l’attaque. Le mordrak avait porté son poing trop rapidement et s’était laissé emporter par sa force, il me regarda puis reparti à l’attaque.
Trois coup successif qu’il put enchaîner, mais ses attaques étaient plutôt prévisible. Il cherchait à frapper sans réellement de stratégie et cela se voyait.
J’attrapa son quatrième poing, saisissant son poignet droit en mouvement avec ma main gauche, et serrant mon poing droit.
Un Mordrak frappait fort, mais ils n’étaient pas les seuls à pouvoir avoir une belle force physique. Mon épée était particulièrement lourde et j’arrivais désormais à la manier d’une seule main. Cela restait un effort physique. Mais effort auquel j’arrivais.
Il vit arriver mon poing droit en plein dans son visage et ne put rien faire pour l’éviter, se le prenant en pleine face, je lâchai son poignet pour qu’il puisse être projeté et ne pas devoir tout encaisser debout. Et cela ne rata pas.
Il tituba pendant une petite seconde avant de s’écrouler au sol. Tandis que moi, je secouais un peu ma main légèrement endoloris par le choc. C’est qu’il avait la tête dure le petit.
Mais aussitôt il recommença à se lever. Puis me regarda l’air surpris.
J’haussa les épaules façon "Ben quoi ?".
« Tu… Tu vas crever !
- Houlà, essaye déjà de te battre, tu me tueras plus tard. » Répondis-je avec mon sourire.
Je devais tout de même admettre qu’il se tenait de nouveau debout alors que deux autres Mordraks avant lui –et avant que je ne rencontre Liz et Bronahar- avait été mis K.O. par le même coup de poing.
Je tendis alors la joue c’était dangereux mais je voulais voir la force de ce gamin.
« Va s’y, frappe. Montre-moi ce qu’un jeune à dans le ventre. »

Je vis le poing arriver et ne fut pas déçu. Repousser sur plusieurs mètres et avec quelques étoiles dans les yeux j’eu un petit rire tandis que je me maintenais debout et repris rapidement mes esprits.
« Hahaha, pas mal, pas mal. Ils ont du poing quand même tes jeunes Bronahar, y’a de quoi être fière. »
Le jeune en question repassa à l’attaque et je décida que cela avait assez duré. Je voulais montrer que je n’étais pas un plaisantin à prendre à la légère. Le souci est qu’il était un jeune, et pas nécessairement un véritable challenge. De la même manière qu’avant, j’attrapa son poignet fonçant vers moi, mais me baissa cette fois alors et passa mon autre bras sous son entre-jambe, j’utilisa alors son élan tout en me relevant pour le faire basculer violement en avant, il atterrissa alors lourdement sur le dos et aussitôt j’en profita pour lui asséner un violent coup de poing au visage, le coup fut suffisant pour le mettre dans les étoiles quelques instants, et j’en profita pour le basculer sur le ventre, je prit l’un de ces bras et le plaça derrière son dos grâce à une petite clef de bras. Évidemment, je poussai légèrement du côté douloureux et cela lui fit lâcher un cri de douleur.
« T’abandonne petit ?
- Putain de… Poulet…
- Je ne suis pas un poulet. »
Me relevant soudain, je l’attrapa alors par les épaules et le releva, avant de lui envoyer un troisième coup de poing en plein visage. Le jeune se le prit en pleine face et resta quelques secondes sans bouger debout, le regard dans le vague. Je fis un peu bouger ma main avant de conclure.
« Je suis un Aigle. »
Comme une réponse, le jeune homme tomba en arrière, assommé, mais pas en danger. Je tapai alors des mains d’une manière façon "ça, c’est fait"avant de souffler, puis me redirigea vers Bronahar et je lui dis alors à voix basse tout en me massant un peu la mâchoire encore endoloris.
« Solide tes jeunes quand même, il m’a surprit en se relevant au premier coup de poing. »
Et je le pensait, mais ce petit avait eu la malchance de tomber sur moi. J'avais appris à me battre de manière sérieuse dès mes 20 ans, cela ne m'avait pas empêcher de combattre déjà tout petit et j’étais depuis un chasseur de prime avec tout de même une bonne expérience.
Mais ce petit avait un excellent potentiel... Si il réussissait à ne pas sous-estimer ses adversaires.

Voilà une chose qui allait un peu me distraire. Je pouvais bien me détendre un peu, cela allait devenir de plus en plus rare, surtout avec mes projets. Puis un petit duel à main nue sans mise à mort... Indirectement je voulais montrer que mon clan pouvait se la jouer raisonnable, ce n'était qu'une façade pour mieux tromper mes adversaires. Nous étions toujours adepte de massacre, mais il fallait faire croire autre chose aux autres peuples. J'allais alors m'installer confortablement non loin de la zone de combat histoire de ne rien rater. Il se rapprochait alors de moi pour me montrer une drôle d'arme qu'il me disait n'étant pas chargée... Une de ses armes modernes qui tirait des projectiles... Complètement inutile à mon goût, mais je n'allais pas décliner ce qu'il me proposait.

« Pour des attaques à distance plus précise, cela peut être intéressant en effet... Il faudrait la faire étudier à nos forgerons. »

Le jeu de la provocation commençait et une première erreur de l'un comme de l'autre, sous-estimer ses adversaires . Il fallait mieux rester humble quand on avait peu d'expérience au corps à corps, mais je ne disais rien et je faisais un geste de la main , d'un air de dire, commencez ou je m'en mêle moi-même. Le combat se lançait et je soupirais a voir ce qu'il se passait, il attaquait sans réfléchir... Si c'était un vrai combat avec mise à mort, il ne ferait pas bien long feu. Il faut scruter son adversaire et faire en sorte de taper précisément et fort pour le mettre en état de difficulté. Et ce qui devait arriver arriva rapidement... C'était déplorable, il était jeune mais ce faire battre par un élyséen aussi facilement, cela était même pitoyable. Je me relevais alors de mon siège pour m'avancer sur la scène.

Mais au lieu de l'achever, l'élyséen demandait au jeune mordrak de le taper en plein visage... Encore une erreur de jugement, ce combat était un cirque ! Je regardais alors la fin du combat qui se concluait par la victoire de l'ange déchu... J'avais des traits sévère alors que je demandais a la mère du petit de l'évacuer tout de suite avant qu'une envie sanguinaire me prenne. J'allais alors chercher l'épée de l'élyséen et je lui lançais alors que celui-ci me disait une phrase qui me faisait bien rire.

« Il t'a pris à la légère, mais toi aussi... Dans un sens, tu n'es pas mieux que lui... vous vous preniez l'un pour l'autre comme supérieur. Je n'ai rien vu d'impressionnant, seulement des bêtises de jeunesse digne d'un combat de taverne ou on se tape dessus sans intérêt. Mais soit, passons à autre chose. »

J'invitais l'élyséen avec deux de mes meilleurs traqueurs dans ma tente... Je leur disais de s'installer après avoir fait de même.

« Bien... passons aux choses sérieuses. D'abord peux-tu me parler de l'assassin de ta famille, afin de tenter de le retrouver et second point. Peux tu me dire les points forts et les points faibles des gardiens ? Les failles de la cité... est-elle prenable ? »

« Il t'a pris à la légère, mais toi aussi... Dans un sens, tu n'es pas mieux que lui... vous vous preniez l'un pour l'autre comme supérieur. Je n'ai rien vu d'impressionnant, seulement des bêtises de jeunesse digne d'un combat de taverne ou on se tape dessus sans intérêt. Mais soit, passons à autre chose. »
Je levai un sourcil et aussitôt répondit.
« Faux, ce petit à du potentiel et j’ai appris il y a longtemps à ne pas sous-estimer mes adversaires, que ce soit un gosse de 15 ans ou un vieillard de 250 ans. Tout le monde peut potentiellement être très dangereux au combat. J'aurais put le vaincre plus rapidement, mais je préfère garder mes bottes pour moi-même. »
J’eu alors un petit sourire.
« Je me contente de jouer un type se disant supérieur afin de les faire enrager et leurs faire perdre leurs sang-froid. Une fois qu’ils foncent dans le tas, ils ont généralement perdu une partie du combat. A moi de gérer le reste, si ce petit avait réfléchi. Il aurait très bien posé un vrai challenge. Mais je vois que ma technique modifie également ta façon de me percevoir, c’est plutôt bien. C’est ce que cela recherche également comme but. »

Nous nous installèrent alors dans sa tente puis il me posa différentes questions.
« Bien... passons aux choses sérieuses. D'abord peux-tu me parler de l'assassin de ta famille, afin de tenter de le retrouver et second point. Peux-tu me dire les points forts et les points faibles des gardiens ? Les failles de la cité... est-elle prenable ? »

Je leva un sourcil puis répondit au bout de quelques instants.
« Pour mon gars, il se nomme Lunaëlle, borgne de l’œil droit. Il maitrise à un excellent niveau les flammes et la glace, et très certainement autre chose. Si cela avait été lui en face de toi quand nous nous sommes affronté, tu ne serais plus qu’un tas de cendre Bronahar, ce gars-là pourrais bien être l’un des combattants les plus dangereux de cette planète.
Quant à la cité ? Et le conseil ? Pour le conseil, je pourrais ne pas te dire, je n’ai jamais eu l’occasion de les rencontrer. Mais je peux te dire une chose, s’ils sont du conseil. Ils ne sont pas à sous-estimer quel que soit ton point de vue sur eux.

Ils sont peut-être enfermés derrière leurs murs, cela ne les rend pas moins dangereux.
Quant à la cité en elle-même… »

Je fis alors un petit silence, puis croisa les bras et ferma les yeux tandis que je parlais.
« La cité est sur un volcan endormi par magie. Il n’y a qu’un seul accès : La porte céleste, et je peux vous dire qu’elle est tout simplement indestructible a moins d’avoir de quoi raser du même coup la totalité de la région. Elle est fait en Orichalques, un qui ferait passer l’acier le plus dure pour de la paille en comparaison.
Honnêtement, un assaut frontal si cela est ton intention serait tout simplement du suicide. Ils n’auraient qu’à fermer la porte, et je pense qu’ils seraient en mesure de réveiller le volcan rien que pour que ce dernier fasse le ménage à leurs places.

Je pourrais également te dire de tenter par les airs ? Peut-être un groupe sur des montures volantes et se larguant sur la porte pour l’ouvrir ? Et encore, rien ne dit qu’ils ne pourraient pas tout simplement élever un bouclier d’énergie et bloquer complètement l’accès à la cité. »

Je rouvris alors les yeux.
« Honnêtement, la ville ne m’a pas l’air d’être prenable même avec un assaut de grande envergure, et ils ont certainement des réserves pour tenir en cas de siège. Alors a moins de réussir à dompter une créature mythologique suffisamment puissante pour créer une brèche dans le mur ou la porte. C’est mal partie. »