L'année en cours est l'an 100 apr. R.A.
La forme de votre pseudo doit être le Prénom + Nom de votre personnage.
-20%
Le deal à ne pas rater :
Ecran PC GIGABYTE 28″ LED M28U 4K ( IPS, 1 ms, 144 Hz, FreeSync ...
399 € 499 €
Voir le deal

Partagez
 

 Promenons-nous main dans la main dans le désert [Tuk]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Ahmad Ibn Salih
Le Régulateur

Ahmad Ibn Salih

Informations
Renommée : Grande
Profession : Le Régulateur
Expérience : 232
Messages : 160
Le Régulateur
Promenons-nous main dans la main dans le désert [Tuk] Empty
MessageSujet: Promenons-nous main dans la main dans le désert [Tuk] Promenons-nous main dans la main dans le désert [Tuk] EmptyJeu 25 Juin - 18:57

Les esclaves ne cessaient de se plaindre que les mines étaient insupportables ou encore que les Gorges Brûlantes les effrayaient en travers d’une ombre ou deux. Le Lion, défenseur de la veuve et de l’orphelin et surtout bras armé des Amariens, aurait pu s’en charger mais il semblait pris par la sécurité du Trésor Amarien. Ce dernier ne cessait d’être sujette à de petites attaques à répétition par d’autres ombres insaisissable – même le Régulateur, celui qui devait connaître tout voleur et assassin n’en avait vent -. Quant à la Prêtresse, elle était là pour guérir et guider et non combattre. Qui restait-il « d’influent » hormis le sultan et l’amir – l’héritier – qui ne devait jamais courir le moindre danger inutile en plus des dangers quotidiens auxquels ils faisaient face ? Le Régulateur même. Il aurait pu décharger ses obligations à des « sous-fifres » comme les Capitaines des différents quartiers, ou encore à la garde de l’entrée mais non …

Il avait envie d’aventure aujourd’hui.

Il ne tarda pas à s’enquérir du Capitaine disponible. Celui en charge du quartier religieux se devait d’encadrer une querelle religieuse entre les fidèles de la croyance des Elyséens et ceux de la croyance Mordrak. Celui en charge des quartiers mal famés ne pouvaient tout bonnement pas quitter ce quartier, devant « aider » les autorités à trouver l’auteur des petites et « inoffensives » attaques sur le Trésor, une part du Palais même, la chambre la plus sécurisée à vrai dire. Enfin, celui en charge de l’entrée et de la voie principale se devait d’accueillir des émissaires importantes.

« Le quartier portuaire est constamment en effervescence … »

De plus en plus las de l’indisponibilité de ces hommes, il avait très peu espoir que celui en charge du quartier portuaire ait le moindre temps. Après tout n’était-ce pas le quartier le plus vivant et le plus riches, ne dormant jamais – littéralement car les marchandises venaient et partaient du port sans le moindre répit !

Hissé sur son cheval d’un beau noir, il approcha des quartiers des soldats au sein de ce quartier. Il n’était guère grand, suffisant pour accueillir le Capitaine ainsi que quelques gardes en répit – vadrouillant le plus clair de leur temps. Même s’ils étaient en petit nombre, Ahmad pouvait sentir leur regard interrogateur ou même noir. On ne pouvait guère les blâmer. Le Régulateur n’avait pas la meilleure réputation, prétendue être un espion du Sultan ou du Roi ou encore un simple homme acheté par les pires criminels de Jawhar.

- Je viens voir le Capitaine Tukban Iskandar pour une affaire importante.

On prit son cheval pour l’attacher et on le guida aussitôt jusqu’au capitaine en question. Capitaine peut-être, mais encore un enfant aux yeux du Régulateur de dix ans son aîné. Visage neutre, regard sérieux et sévère, il ne tarda guère à parler avec son habituel ton froid. Le Régulateur, ou l’homme qui ne souriait jamais.

- Bonjour Capitaine, je me permets de vous déranger pour une affaire importante. Avez-vous eu vent des dernières nouvelles ? Il semblerait que les esclaves semblent récalcitrants à traverser les gorges brûlantes pour se rendre à des mines. Et les plus braves … semblent ne plus revenir. Fuite ou alors une créature, à déterminer. Je dirais clairement ces vers géants, ces plaies des gorges brûlantes … mais à déterminer.

Il se tut, laissant l’information arriver au cerveau du jeunot.

- J’ai un désir de m’y rendre. Et j’ai besoin d’hommes d’expériences, aguerris au combat et surtout endurant. Le désert est bien différent de la ville.

Et ses propres hommes n’étaient que de deux ou trois pour affronter ou traquer des bêtes ou alors les fuyards. Esclave un jour, esclave toujours.
Revenir en haut Aller en bas
Tukbán Iskandar
Le Serpent

Tukbán Iskandar

Informations
Renommée : Grande
Profession : Représentant de l'ordre de Jawhar
Expérience : 106
Messages : 31
Le Serpent
Promenons-nous main dans la main dans le désert [Tuk] Empty
MessageSujet: Re: Promenons-nous main dans la main dans le désert [Tuk] Promenons-nous main dans la main dans le désert [Tuk] EmptyLun 29 Juin - 17:02

Aujourd’hui, comme toutes les journées qui avaient précédées cette semaine – et même les autres d’avant – je me rendis aux quartiers des soldats du Quartier Portuaire à contrecœur pour y rester cloîtrer pour le restant de la journée. Depuis que j’étais devenu Capitaine du quartier, je passais maintenant le plus clair de mon temps à l’intérieur à superviser telle chose ou à assister à telle réunion ou bien à remplir tel rapport. Maintenant que je savais ce que cela amenait, je regrettais presque de ne pas être resté un simple garde afin de pouvoir passer un peu de temps à l’extérieur. Je devais l’admettre, le soleil sur ma peau me manquait, même si mon bureau ne manquait pas de fenêtres qui amenaient leur lot de soleil. Ce n’était quand même pas pareil que de sentir la chaleur sur sa peau. Enfin, je ruminais mes pensées noires alors que je rentrais dans la place et ne saluai personne jusqu’à ce que j’arrive dans mon bureau où je m’isolai pour une bonne partie de l’avant-midi. Que quelqu’un essaie de venir me déranger pour voir! Je l’ignorais encore, mais cela allait venir plus tôt que je le pensais.

Malgré moi, j’avais assez bien avancé dans les rapports les plus urgents, comme quoi la dernière minute faisait travailler plus efficacement. Bon, je voulais également m’en débarrasser le plus vite donc j’allais beaucoup plus rapidement, mais je ne devais pas le dire sinon on me dirait que cela réduirait la qualité desdits rapports. Sauf qu’entre vous et moi, la qualité des rapports était clairement la dernière de mes priorités; l’important était qu’il était rempli non? Enfin, je déposai finalement ma plume et, versant un peu de cire sur le papier, j’étampai mon sceau sur le dernier des rapports. Et ouais, maintenant que j’étais Capitaine du Quartier Portuaire j’avais droit à mon propre sceau pour les affaires importantes. La classe! Maintenant que tu étais réellement terminé, je me permis de m’étirer de tout mon long sur ma chaise et émit un petit grognement de satisfaction. C’est que cela faisait quelques heures déjà que j’avais les fesses assis sur cette chaise et le dos voûté à force de me pencher pour écrire! Reprenant une position normale dans ma chaise, j’étais après me demander ce que je voulais faire ensuite que j’entendis quelqu’un cogner à ma porte. Qu’avais-je dis à propos de ne pas me faire déranger?


- Entrez, fis-je sèchement avant de demander la raison du perturbement.

Quand j’appris qui était venu me voir, mon attitude changea aussitôt. C’était bien la première fois qu’un membre du Conseil venait le voir personnellement et le Régulateur d’entre toutes les personnes. Je demandai au garde dans combien de temps il allait être là, ce à quoi il me répondit qu’il était à l’étage du bas et s’en venait. Oh. Je demandai soudainement au garde de refermer la porte et de faire semblant de faire le vigile devant mon bureau. Ce dernier me regarda d’un drôle d’air, mais n’eut d’autres choix que d’obtempérer – j’étais son patron après tout. Utilisant mes dernières secondes précieusement, je fis un rapide ménage de mon bureau pour qu’il ait un semblant d’ordre et fit mine de travailler sur quelque chose le temps qu’il arrive. Peu de temps après, le Régulateur était dans mon bureau. Levant les yeux vers le membre du Conseil, je le saluai courtoisement et lui demandai la raison de sa venue. Aussitôt, ce dernier s’embarqua dans un long discours concernant le sort des esclaves miniers, qui semblaient être aux prises avec un problème de taille. En effet, ces derniers semblaient rechigner à aller au travail puisque ceux qui allaient ne revenaient jamais. On ignorait la cause exacte, mais tout portait à croire que c’était l’œuvre de créatures habitant les Gorges. Hum… C’était bel et bien un problème épineux, Jawhar étant reconnu pour ses belles ressources minières entres autres.

Le Régulateur s’était tu, mais je devinais très bien ce qui s’en venait. Les quelques secondes qu’il m’avait laissé à interpréter ses informations m’avaient également laissé le temps de deviner ses intentions. Puis, comme de fait, il reprit en me disant qu’il voulait s’y rendre lui-même pour en déterminer la cause et que pour cela il lui fallait des hommes d’expérience. Encore là, je compris tout de suite qu’il faisait référence à moi. Après tout, s’il avait voulu des hommes aguerris, comme il l’avait lui-même dit, il ne serait pas allé au Quartier Portuaire, mais bien au Bastion pour chercher des hommes de l’armée. Non, cela voulait dire qu’il voulait la seule personne qui avait l’expérience nécessaire pour accomplir une telle expédition, soit le Capitaine lui-même, c’est-à-dire votre humble serviteur. Je pris quelques secondes pour faire comme si j’encaissais la nouvelle, puis lui répondis d’une question.


- J’en conviens et j’imagine que par hommes d’expérience vous ne faites pas référence à me gardes, je me trompe? Si tel est le cas, soit, je vous accompagnerez pour tirer cette histoire au clair. Après tout, cela ne profite à personne que nos esclaves ne se rendent plus au travail.

Je jouais la légère indifférence, presque celui qui se sentait moralement obligé d’agir, mais la vérité était que je n’aurais pu rêver pour une meilleure offre. Tout pour sortir de ce bureau! Et ce n’était pas une simple ronde que j’allais faire, non monsieur, je partais dans le désert à la chasse aux monstres. Avec une personne comme le Régulateur, par contre, je me devais de contenir ma joie et mon enthousiasme qui allait sûrement l’exaspérer. D’un ton qui se voulait naturel, je poursuivis.

- Combien de temps ai-je avant le départ? J’aurais quelques détails à régler ici en prévision de mon absence.

Que ce soit pour un après-midi ou pour plusieurs jours, je me devais de laisser des instructions à mes gardes pour qu’il puisse réagir de la bonne façon pendant que je n’étais pas là. De plus, je devais également nommer quelqu’un en charge du Quartier pendant que j’étais dans le désert – il fallait toujours un Capitaine dans les murs de la ville. Tout le monde savait que le désert n’était pas clément avec les Amariens, je devais donc prendre des dispositions si je n’y revenais pas. Les chances étaient faibles, mais en tant que Capitaine je devais maintenant penser à ce genre de chose. Mes yeux se posèrent sur le Régulateur, curieux de savoir combien de temps je disposais pour faire mes petits préparatifs.
Revenir en haut Aller en bas
Ahmad Ibn Salih
Le Régulateur

Ahmad Ibn Salih

Informations
Renommée : Grande
Profession : Le Régulateur
Expérience : 232
Messages : 160
Le Régulateur
Promenons-nous main dans la main dans le désert [Tuk] Empty
MessageSujet: Re: Promenons-nous main dans la main dans le désert [Tuk] Promenons-nous main dans la main dans le désert [Tuk] EmptyLun 17 Aoû - 11:28

- Il me faut un homme d’expérience avec une expertise dans l’art du sabre. Plus important, je me dois de mener cette aventure seul ou avec le peu d’hommes possibles, et non avec une « armée » de gardes.

D’une, le Lion n’apprécierait pas une telle concentration des forces à son insu. De deux, cette quête était avant tout un petit caprice de sa personne et il ne voulait nullement la faire partager avec autrui. Quant au choix de l’homme, ce n’était qu’un concours de circonstance évidemment.

- La garde est compétente mais elle se doit de rester dans nos villes pour protéger nos citoyens, et réguler la vermine de nos rues.

Qu’il était drôle de le voir parler de vermines alors qu’il n’était nullement un secret de Jawhar que le Régulateur avait une allégeance des plus fous vis-à-vis de ces petites « souris » ou « insectes ». Malheureusement, aucune preuve ne pouvait l’incriminer. Ce n’était donc que des « on-dits » ou « suppositions ».

- Deux hommes d’expériences sont suffisants pour régler ce problème ou, à défaut, de l’identifier afin de prendre les mesures nécessaires.

Les esclaves étaient souvent sans force, facile à effrayer et non aguerris aux combats. Le Régulateur et le Capitaine étaient tout le contraire !

- Je suis bien conscient de vos obligations, par conséquent, nous partirons demain aux premières lueurs de l’aube. Le trajet ne durera pas plus d’une semaine.

Il avait également des affaires dont se charger et une semaine était amplement suffisamment pour qu’une situation dégénère MAIS reste encore négociable et « gérable ». Généralement, il y avait plus un détachement et un relâchement mais nullement des complots ou des bêtises irrécupérables. Une semaine, le nombre idéal.

- Prenez autant de vivre nécessaire. Un de mes serviteurs m’accompagnera pour porter et surveiller le tout sur un chameau.

S’il fallait surveiller les vivres ET enquêter, la chose ne sera pas aisée. Ainsi, un esclave prendra soin de la « survie » alimentaire de ces deux hommes pendant qu’ils se livreront à une chasse à la bête ou à l’homme.

Après quelques autres échanges de politesse, le Régulateur salua le Capitaine et quitta la pièce. La nuit avait été calme et fraîche comme toujours mais la maisonnée d’Ahmad n’était pas au repos. Chacun travaillait pour le départ du grand maître – provisions, vivres, armes, armures, vêtements … -. Au lendemain, tout était prêt et il n’eut qu’à prendre son petit déjeuner et quitter la maisonnée sans plus de regard en arrière. Ce n’est que lorsque sa silhouette n’était plus visible qu’on se permit de souffler, et d’aller dormir un peu.

Le Capitaine n’était pas encore arrivé. Quoique, il ne tarda pas.

- Capitaine, êtes-vous prêt ? demanda-t-il.


Spoiler:
Revenir en haut Aller en bas
Tukbán Iskandar
Le Serpent

Tukbán Iskandar

Informations
Renommée : Grande
Profession : Représentant de l'ordre de Jawhar
Expérience : 106
Messages : 31
Le Serpent
Promenons-nous main dans la main dans le désert [Tuk] Empty
MessageSujet: Re: Promenons-nous main dans la main dans le désert [Tuk] Promenons-nous main dans la main dans le désert [Tuk] EmptyMar 18 Aoû - 20:04

Sans nécessairement répondre à ma question, le Régulateur en convint que pour un tel voyage l’expertise de simples gardes ne seraient pas suffisantes. Car si plusieurs gardes que j’avais sous mon commandement avaient beaucoup d’expérience – certains faisant partie de la garde de la ville depuis plus longtemps encore que moi – je doutais que tous pouvaient faire face à ce qui pouvait parfois ce cacher dans le désert entourant notre capitale. C’était pour vous donner une idée, mais personne ne savait exactement ce que recelaient ces dunes et tout ce sable. Certes, nous savions jusqu’où il s’étendait, sauf que personne n’avait fouillé son intégralité ou en était revenu vivant pour partager ses découvertes. Je gardai un air impassible lorsqu’il parlait du rôle des gardes, mais intérieurement je ne pouvais que rester pantois devant son discours. Il allait dire de telles choses alors que son implication dans le quartier malfamé était un des sujets les plus chauds dans les ragots. À faire les rondes dans les quartiers résidentiels ou les endroits peuplés de la capitale on en entendait de toutes les sortes. Évidemment, je n’allais pas relever la remarquer en compagnie de l’homme lui-même et continuai d’hocher la tête, car il n’avait pas complètement tord non plus.

Pour ces raisons, et plusieurs autres – dont celle que j’étais ennuyé au plus haut point – j’acceptai la requête de l’homme en face de moi et me commençai tout de suite à me préparer mentalement au voyage. Maintenant qu’il me savait à bord, je m’enquis de l’heure de départ, car un tel voyage ne se préparait pas rapidement; cela demandait de la préparation, surtout au niveau des vivres. Je devais également penser à mon travail et établir des consignes pour qu’ils puissent continuer d’assurer la sécurité du quartier portuaire sans moi. Je lui fus donc reconnaissant lorsque j’appris que j’avais le restant de la journée pour tout mettre en ordre avant mon départ. Il m’apprit également qu’un autre homme nous accompagnerait avec un chameau pour s’occuper justement desdites vivres. Je le remerciai pour toutes les préparatifs qu’il avait déjà fait à notre effet et peu de temps après, ce dernier me quittait pour lui aussi aller se préparer pour le voyage. Je le regardai s’éloigner et se mêler à la foule puis me retournai vers le couloir.


- Samir!

* * * *

Je quittais la maison en sachant que je ne laissais rien derrière qui n’était pas pris en main et me dirigeai vers les portes plutôt que vers les quais comme à mon habitude. La veille avait été un moment chaotique alors que les servantes s’affairaient à me préparer tout ce qui était nécessaire pour mon absence d’une semaine. Une semaine… Je n’aurais pas cru que cela serait aussi long, mais je n’allais pas cracher sur la distraction. Ça serait loin d’être un congé, je le savais bien, mais au moins je faisais quelque chose de différent – quelque chose qui sortait de la routine dans laquelle j’avais fini par m’installer. Chargés de quelques sacs que je transportais le temps de rejoindre le Régulateur et notre petit convoi d’une personne, je les rejoignis peu de temps après être parti. Ce dernier ne semblait pas être là depuis longtemps et me demanda aussitôt si j’étais prêt à partir. Je tendis mes affaires à l’homme qui les installa sur le chameau alors que je lui répondais.

- Allons-y, profitons-en pendant que le Soleil est encore bas.

Je ne voyais là la seule raison pour notre départ matinal. Sans voyager dans la noirceur au risque de s’empêtrer dans le sable, nous devions en profiter le plus possible avant que le Soleil n’aille plus haut et devienne plus chaud. Nous ne pourrions éviter de voyager en plein jour, mais le moins nous en faisions moins nous risquions les coups de chaleurs ou la déshydratation. Ce dernier se contenta d’hocher la tête puis nous montâmes tous sur nos chameaux et entamèrent notre voyage vers les Gorges Brûlantes. Les premières heures se firent relativement bien, en partie parce que nous profitions de l’aube. Mais je sentais que plus le temps passait plus je sentais la chaleur sur mon dos. Rapidement, mon front fut perlé de sueur et je me faisais un devoir de garder le regard à l’horizon. Je voulais à tout prix éviter de regarder le sable et m’y aveugler avec la réflexion du soleil. Après quelques heures de route, nous finîmes par prendre une petite pause lorsque miraculeusement nous trouvâmes un rocher assez gros pour nous y abriter le temps de prendre une bouchée et quelque chose à boire. Je pris quelques gorgées – assez pour me réhydrater tout en laissant assez pour le restant du trajet – alors tout le monde autour de moi faisait de même, les chameaux compris. Tous et chacun étaient plus que conscients des dangers de la sécheresse alors nous prenions soin de l’éviter à tout prix. Suite à cela, nous reprîmes notre route vers le Sud, toujours vers les Gorges.

Le Soleil commençait à décliner pour la première fois depuis que nous étions paris et c’était encore et toujours le même désert autour de nous. Avec la taille que les Gorges faisaient, j’aurais cru que nous les aurions au moins aperçu depuis le temps, mais il fallait croire qu’elles étaient plus loin que cela; il faudrait sans doute attendre le lendemain avant de pouvoir les voir se dessiner. Comme de fait, le lendemain pendant l’après-midi – enfin j’en déduis qu’il était l’après-midi en me fiant à nos ombres pour positionner le Soleil au-dessus de nous – que je vis au loin quelque chose s’élever à l’horizon et je sus tout de suite qu’il s’agissait de notre destination. Cependant, à en voir la grosseur qu’ils avaient, il nous faudrait encore plusieurs heures pour s’y rendre. Si nous avions de la chance, peut-être pourrions-nous y être rendus pour la tombée de la nuit. J’étais prêt à prendre le risque de voyager encore un peu après le coucher du soleil si c’était pour pouvoir camper devant les gorges elles-mêmes. Ainsi, nous pourrions nous mettre à la recherche des perturbations dès l’aube. Je partageai l’idée et nous nous mîmes rapidement d’accord que le jeu en valait la chandelle. En accord avec l’estimation que j’avais faite, nous arrivâmes à l’embouchure du petit chemin qui sinuait entre les deux immenses rocs qui montaient de chaque côté. Nous y établîmes notre camp pour la nuit et nous mîmes rapidement au lit pour profiter encore une fois de l’aube.

Toutefois, j’allais bientôt me rendre compte que nous allions commencer un peu plus tôt que prévu. En plein milieu de la nuit, je me réveillai subitement. J’avais entendu un bruit et pas le genre qu’on entend d’habitude dans le désert. Cela m’avait presque paru comme le bruit du métal qui glisse – comme une arme qui sort de son fourreau – mais cela aurait pu également être le cri d’une quelconque créature, je ne pouvais être certain. Je me relevai, m’assoyant au sol, et tendis l’oreille afin de voir si ce n’était pas simplement mon imagination qui m’avait joué des tours.
Revenir en haut Aller en bas
Maître du Jeu
Maître de Jeu

Maître du Jeu

Informations
Renommée : Faible
Expérience : 266
Messages : 144
Promenons-nous main dans la main dans le désert [Tuk] Empty
MessageSujet: Re: Promenons-nous main dans la main dans le désert [Tuk] Promenons-nous main dans la main dans le désert [Tuk] EmptyDim 23 Aoû - 22:34

Ô nuit, belle nuit ! Elle arrive avec son manteau aux milles diamants, dissimulant les amoureux transits … ou encore les dangers les plus sournois. En effet, une bête se glissait vers eux lentement et sûrement, faisant crisser le sable sous sa peau épaisse. La chose était invisible dans cette nuit noire, et à peine nos amis se sont réveillés qu’elle s’était déjà dissimulée … attendant son heure de gloire.

Spoiler:
Revenir en haut Aller en bas
Ahmad Ibn Salih
Le Régulateur

Ahmad Ibn Salih

Informations
Renommée : Grande
Profession : Le Régulateur
Expérience : 232
Messages : 160
Le Régulateur
Promenons-nous main dans la main dans le désert [Tuk] Empty
MessageSujet: Re: Promenons-nous main dans la main dans le désert [Tuk] Promenons-nous main dans la main dans le désert [Tuk] EmptyDim 23 Aoû - 22:35

Les grains de sable voltigeaient au gré du vent, et le soleil ne cessait de malmener d’heures en heures – ou de secondes en secondes à l’approche du midi – avec ses rayons un brin trop chaleureux. En cours de route, le Régulateur n’avait pas hésité à remonter une sorte de foulard pour couvrir le nez et la bouche. La tête, et une partie du visage couvert, il tentait par là à se protéger des éléments de la nature ou encore à avoir « moins » chaud. En effet, vous êtes-vous rendus compte que la peau qui est directement au contact du soleil avait un mal fou à se « refroidir » ou à profiter de chaque petit et rare vent coup de soleil ? Quant à la peau protégée par un tissu, elle est avare de chaque petites perturbations, au point où même le tissu qui décolle est une délivrance et une raison d’avoir une micro chair de poule !

L’objectif était tout également le même lorsqu’il demanda à boire du thé à la menthe. Mine de rien, cela était rafraîchissant. La personne en charge des vivres se hâtait d’obéir avant que l’impatient Régulateur ne s’impatiente, et fit de même pour le charmant Capitaine. Si le premier l’effrayait, le second semblait déjà plus « amical ». Cependant, que signifiait « amical » dans le monde le plus injuste et le plus inégale ? Effectivement, les Amariens ne brillaient guère pour leur modèle social.

La nuit apporta son lot de danger et de fraîcheur, glaçant cette fois-ci nos deux compagnons jusqu’aux os. On se demandait ces soirées-là si le désert ne mettait pas tout en œuvre pour faire fuir tout impudent !

- Bien reposons-nous.

Ahmad n’était pas un homme bavard, et on aurait pu le ressentir durant tout le trajet, donnant la sensation à ses deux compagnons d’être dans une marche funèbre des plus longues et harassantes. Se sentait-il coupable ou mal à l’aise à l’idée d’offrir à ces derniers un tel voyage ? Absolument pas. Il avançait à son rythme, et uniquement au sien, tel un homme égoïste. Et il l’était.

Il s’endormit bien vite, mais non dans un sommeil profond. Ses sens étaient encore aux aguets, et sa poigne fermement agrippé au poignard dissimulé sous la couche qui lui servait de lit de camps. Nullement il ne comptait mourir ici, dans le froid, par une bête ou un esclavagiste. A tout instant il sera prêt à se battre, quoique, peut-être un tantinet engourdi par un sommeil peu réparateur.

Comme Tukban, il put entendre une chose dans cette nuit noire. Malheureusement, à peine avaient-ils « bougé » ou leur rythme cardiaque accéléré un tantinet, que la chose dans l’ombre se dissimula. Qu’allait-il faire ? Attendre le bon matin, ou alors s’enfoncer profondément dans les Gorges Brûlantes en pleine nuit ?

- Que devrait-on faire, Capitaine ? Si ce sont des chacals ou hyènes, il n’y aura rien à craindre. Il suffira de ce bon feu pour les éloigner… Si ce sont des vers géants, ils peuvent nous attaquer tant du sous-sol que de tous les côtés … Si c’est autre chose, ou une personne, je ne saurais dire.
Revenir en haut Aller en bas
Tukbán Iskandar
Le Serpent

Tukbán Iskandar

Informations
Renommée : Grande
Profession : Représentant de l'ordre de Jawhar
Expérience : 106
Messages : 31
Le Serpent
Promenons-nous main dans la main dans le désert [Tuk] Empty
MessageSujet: Re: Promenons-nous main dans la main dans le désert [Tuk] Promenons-nous main dans la main dans le désert [Tuk] EmptyJeu 10 Sep - 0:31

Moi qui voulait faire le plus de distance possible afin de commencer mes recherches le lendemain, jamais je ne m’aurais douter que ce serait eux qui nous trouveraient. Cela faisait quelques heures que nous étions couchés, bien emmitouflés pour la froideur des nuits désertiques, quand j’entendis un léger bruit près de nous dans un bref moment de somnolence où j’étais réveillé, mais pas complètement. Au début, je crus que je commençais à rêver, mais force fut de constater que rien d’autre d’extravagant ne se produisait ce qui commençait à augurer mal pour mon hypothèse de rêve. Entendant pour une autre fois l’espèce de glissement qui m’avait maintenant complètement réveillé, je me levai rapidement et jetai un regard autour de nous, dans l’espoir d’au moins le voir s’en aller. Mais ce fut sans succès; la nuit était beaucoup trop noire pour que l’on voie quoi que ce soit. Je vis au moins que le Régulateur était réveillé tout comme moi et semblait tout aussi aux aguets. Les chances que j’aie halluciné ce bruit devenaient de plus en plus faibles.

Quand le silence réapparut autour de nous, signe que notre visiteur nous avait quittés pour l’instant, nous nous dépêchâmes à trouver un plan d’action en cas qu’il soit de retour. Nous ne pouvions pas simplement nous rendormir alors que nous savions que quelque chose rôdaient dans les alentours, mais comme mon compagnon de voyage le disait cela ne pouvait être que des hyènes ou autres animaux dont nous n’avions pas besoin de nous inquiéter outre mesure. À l’opposé, cela pouvait tout aussi bien être une des nombreuses créatures sauvages qui habitaient le désert et qui causaient tant de disparitions chaque années. Peu importe le cas, mon idée avait rapidement été faite sur la question, préférant de loin jouer la carte de la sécurité.


- Cela va peut-être rendre la nuit un peu moins agréable, mais je pense qu’effectuer des rondes de garde jusqu’à l’aurore ne serait pas une mauvaise idée. Cela peut très bien être un animal inoffensif qu’un monstre dévastateur, je préfère ne pas prendre de chance et rester aux aguets pour peu importe ce qui s’en vient. Si ce ne sont que des animaux, cela ne sera pas long que nous allons nous en rendre compte et nous pourrons tous les deux retourner dormir. Je me propose pour faire le premier tour de garde, je vous réveillerai dans quelques heures.

J’étais moi-même exténué, mais j’étais tout de même proposé pour prendre le premier tour de garde. Une partie de moi ne voulait sûrement pas laissé un des membres du Conseil faire le premier tour de garde. Certains diront qu’il ne devrait pas en faire point, mais c’était tout de même lui qui était venu me voir avec cette proposition. S’il n’était pas prêt à prendre des tours de garde alors il n’aurait pas dû venir me voir dès le début. Heureusement, peut-être ce dernier vit-là une occasion de dormir un peu plus longtemps et retourna se coucher, me laissant seul pour les prochaines heures. Le serviteur, lui, dormait encore à poings fermés; il n’avait rien entendu de toute cette commotion. Gardant l’oreille ouverte, je restai à l’affut du moindre bruit suspect.

Je ne sais pas exactement combien de temps passa sans que je n’entende rien, mais je savais que la Lune avait suffisamment bougé dans le ciel pour savoir que c’était au tour de Monsieur Ibn Salih de prendre le relais. J’allais secouer légèrement son épaule, pas assez fort pour l’alarmer mais assez pour le réveiller. Ce dernier comprit rapidement que c’était son tour de garde et nous échangeâmes de place sans dire un mot. Il va sans dire que je tombai rapidement dans le sommeil, laissant le Régulateur s’occuper de la surveillance du campement. Néanmoins, je laissai ma dague près de moi en cas de mauvaises surprises, et ce même quand le sommeil me gagna.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé


Informations
Promenons-nous main dans la main dans le désert [Tuk] Empty
MessageSujet: Re: Promenons-nous main dans la main dans le désert [Tuk] Promenons-nous main dans la main dans le désert [Tuk] Empty

Revenir en haut Aller en bas
 

Promenons-nous main dans la main dans le désert [Tuk]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

 Sujets similaires

-
» Robin du Désert [Fala]
» Un pied dans le crottin de chameau ! [BryBry]

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Altera RPG ::  :: Terres Amariennes-